Restauration de coupes forestières

Objectifs :

Cette action regroupe l’ensemble des opérations de nettoyage de fonds de bois envisagées dans le projet. L’objectif de l’action est d’entamer la restauration des parcelles de sorte à y restaurer des habitats favorables aux trois espèces et rétablir une possibilité de gestion récurrente par la fauche éventuellement combinée à un pâturage.

Les habitats à restaurer dépendront bien entendu des zones de projet.

  • En Fagne et Famenne, on cherchera à rétablir des surfaces herbeuses riches en succise (coupes forestières ou prés relavant du molinion) pour le Damier de la succise.
  • En Ardenne, l’objectif sera essentiellement la reconstitution de réseaux d'habitats de fond de vallées riche en bistorte (prés humides, prés mésophiles et bas marais).
  • En Lorraine enfin, les milieux visés seront plus diversifiés puisque la région abrite les trois espèces de papillons du projet. Il s’agira surtout de restaurer des prés du molinion, mais également des prés humides à bistorte, des prés mésophiles de fauche et des pelouses sèches calcaires (sur marnes calcarifères).

 

Rendre la gestion durable possible

Les travaux envisagés viseront aussi à rendre possible une gestion future des parcelles par la fauche et/ou le pâturage. Il s’agit donc d’un investissement coûteux mais indispensable à la restauration et au maintien de l’état de conservation des sites sur le long terme.

Plusieurs modalités techniques de restauration sont envisagées :

 

  • Broyage semi-profond des rémanents de coupes avec destruction des souches 
  • Peignage, suivi d’un décapage/étrépage des couches superficielles du sol, avec dessouchage et une mise en andain des terres et rémanents. Cette seconde méthode est envisagée essentiellement en Lorraine (sols marneux), mais aussi en périphérie des massifs forestiers en Fagne (sols argilo-schisteux), dans le cadre de restauration d’habitats pour le Damier de la succise, qui nécessite des végétations de sols très pauvres en nutriments. Les andains seront laissés à la recolonisation ligneuse, qui pourra même être favorisée (semis…), de manière à constituer des haies et lisières arborées, augmentant la qualité du milieu pour le Damier par leurs fonctions d’abris contre les vents et zones préférentielles pour le cantonnement territorial des mâles.
  • Il est probable que le bouchage d’anciens drains soit également nécessaire afin de restaurer un régime hydrique adéquat sur certaines parcelles. De plus, le réensemencement d’une partie au moins des terrains soumis à un décapage superficiel est envisagé de sorte à accélérer le processus de recolonisation de la végétation. Le recouvrement du sol mis à nu par du foin issu de parcelles de Molinion proches sera favorisé mais il est vraisemblable que les quantités disponibles ne seront pas suffisantes.

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