Et voilà le bilan de six années de projet au niveau de la zone des Bois de Fagne

Il est difficile de résumer en quelques lignes le bilan de tant d'années d'effort. Grâce au concours financier conjoint de la Commission européenne, de la Wallonie et de Natagora, nous pouvons être fiers d'aligner un bilan opérationnel très honorable dans cette zone avec :

  • 83,3 hectares d'acquisitions, dont deux sites majeurs pour le Damier de la succise : la Haie Gabaux et le Baquet,
  • 81,9 hectares protégés par des conventions trentenaires signées avec les communes de Doische (pour plus de 51 hectares), d'Hastière (pour 8,5 hectares) et de Beauraing (pour un peu moins de 3 hectares) et également avec quelques propriétaires privés, dont un des moindres n'est certainement pas la Donation royale (pour plus de 14 hectares),
  • près de 100 hectares ont été aménagés afin d'offrir des clairières et des élargissements conséquents de part et d'autres de chemins forestiers,
  • plus de 105 hectares ont également été spécialement préparés pour permettre une fauche régulière et ainsi assurer la pérennité d'une végétation adéquate pour tous les insectes forestiers, y compris les papillons de jour et plus particulièrement, le Damier de la succise. La gestion de ces surfaces forestières est maintenant essentiellement réalisée par le Département de la Nature et de la Forêt (DNF).
  • plus de 30 hectares de prairies fortement dégradées ont également été restaurées et confiées à des agriculteurs locaux afin d'y assurer une gestion compatible avec l'importante biodiversité présente ou en devenir.
  • tout mis ensemble, puisque certaines surfaces se chevauchent, ce sont un plus de 200 hectares qui auront été restaurés en faveur de la biodiversité et plus particulièrement en faveur du Damier de la succise dans la zone de Fagne et de la Famenne autour de Beauraing.

Septembre 2014 - Information de dernière minute ! - Achat du site du Baquet

Le Baquet, site bien connu de tous les naturalistes de la région, a finalement pu être acquis par le projet et par Natagora. Situé à la limite des communes de Doische et d'Agimont, à proximité du hameau de Petit-Doische, ce site était convoité dès le début de notre projet. Les négociations furent donc très longues avec la société propriétaire des lieux. Heureusement, quelques mois avant la fin du projet, nous sommes arrivés à un accord qui nous permet, aujourd'hui, de considérer ce site comme définitivement protégé. Nous devons, ici, particulièrement remercier toute la famille Vanderhulst, principaux actionnaires de la société propriétaire, et surtout Monsieur Yves Vanderhulst, qui a tout de suite compris et soutenu notre démarche mais qui, malheureusement, nous a quitté avant la concrétisation définitive de cette acquisition.

Et maintenant au travail ! Il faut, en effet, terminer les restaurations avant la fin du projet !

Décembre 2013 - Etat de lieux

L’essentiel des travaux est terminé sur la zone de travail de Fagne-Famenne « occidentale » (zone1 du projet). Il ne reste que les travaux à effectuer sur la Donation Royale et quelques travaux sur le Cantonnement de Beauraing. Il n’y aura d’ailleurs plus de personnel attitré pour cette zone de projet. L’équipe restante veillera cependant à finaliser correctement tout ce qui été mis en place durant ces 5 années, le gros du travail étant de mettre en place le suivi after-life sur cette zone. 

Novembre 2013 - 15 hectares supplémentaires sur la Donation Royale

Exemple d' un chemin forestier présentant un grand intérêt biologique qui sera élargi de manière à étendre et dynamiser ce potentiel (succises en avant plan)

Le « Bois du Roi », situé sur les propriétés de la Donation Royale, est un site de grand intérêt biologique et classé à ce titre en SGIB. Grâce à la motivation des forestiers gestionnaires de ces terrains, plusieurs aménagements ont été mis en place au fil des années afin de développer des clairières forestières favorables à la biodiversité. Le projet Life Papillons permettra d’étendre et de parfaire ce réseau existant en créant de nouvelles zones ouvertes, mais également toute une série de zones semi-ombragées, de landes à callune, de talus schisteux, … Un réseau de 15 hectares qui sera mis en place tout au long de l’année 2014.

Septembre 2013 – Un dernier grand coup pour les travaux qui se terminent en Fagne

Cet été, une vingtaine d’hectares ont été travaillés pour finaliser le réseau de clairières et de prairies maigres en fagne. Cette année, une restauration par étrépage a également été réalisée sur la réserve d’Al Florée. Cette technique a été choisie afin d’appauvrir le sol d’une prairie fortement intensifiée par le passé. En effet, bien que les amendements azotés puissent être exportés sur le long terme par la fauche, il n’en est pas de même pour le phosphore, élément beaucoup moins mobile dans le sol. Une fois passé un certain seuil, il devient très difficile de récupérer le sol maigre favorable à l’expression de la diversité botanique originelle. La technique consiste donc à enlever la partie superficielle de terre enrichie. Un semis a ensuite été réalisé à l’aide de graines récoltées sur une prairie de haute valeur biologique située à quelques pas de là sur la même réserve.

réseau (en rouge) d'une 100aine d'hectares de clairières et prairies favorables au damier de la succise mis en place en Fagne (les rayons verts représentent le potentiel de dispersion de l'espèce)
étrépage de 15 cm de sol puis semis par un groupe bénévole de graines récoltées à la main dans la prairie de haute valeur biologique adjacente à celle-ci.

Août 2013 - Un réseau d’une centaine de mares dans les clairières forestières du bois de Fagne

Nous n’avons cessé de le dire : si nous travaillons à la préservation d’une espèce de papillons bien ciblée, c’est aussi pour favoriser tout un écosystème. Les aménagements réalisés seront profitables à bien d’autres espèces sensibles et ils le seront d’autant plus si des milieux humides s’y trouvent. Le projet Life Papillons n’a pas la possibilité de mettre en place un réseau de mares ; cependant, en collaboration avec une série d’acteurs locaux, un tel  réseau semble bien prendre forme :

  • 12 mares seront creusées par la commune de Doische dans le cadre du réinvestissement de certaine indemnités Life Papillons ,
  • 12 mares ont également été creusées par la commune d’Hastière avec l’aide du Gal Haute Meuse,
  • 5 mares seront creusées par le projet Life Elia, actif sous une Ligne électrique à Doische,
  • 4 mares ont été creusées par un propriétaire privé sur une base volontaire,
  • 5 mares supplémentaires ont pu être creusées sur nos réserves Natagora grâce à nos bénévoles.

C’est donc un total de 38 nouvelles mares qui se greffent au réseau d’une 60aine de mares existantes sur les réserves de l’Hermeton et d’Al Florée.  

 

Juillet 2013 - Un réseau qui fait ses preuves

Bien que les nouvelles de 2013 soient peu réjouissantes pour le Damier de la succise, il est très encourageant de voir que l’évolution des surfaces restaurées va dans la bonne direction. Comme en 2012, deux stagiaires ont parcouru l’ensemble du réseau afin d’en quantifier l’évolution botanique. En comparant les résultats de l’inventaire 2012 avec celui de 2013, on constate que l’évolution positive des milieux est sans équivoque : les milieux se végétalisent bien, les plantes nectarifères sont au rendez-vous, l’émergence des semis et la recolonisation de la succise vont bon train, et les zones fauchées depuis 2-3 ans présentent systématiquement de meilleurs fascies. 

vue aérienne d'une succession de 4 clairières à des stades de restaurations différents

Les espèces ne s’y trompent pas; plusieurs espèces remarquables ont déjà été observées sur des sites déboisés il y a à peine 2-3 ans. Quelques exemples non exhaustifs sur cette photo : Grand collier argenté, Moiré franconien, Petit Mars changeant, Couleuvre à collier, Damier de la succise, Lézard vivipare, Orchis tacheté, Pipit des arbres, Muscardin.

Damier de la succise (J.Delacre)

Juin 2013- Printemps « pourri » … le Damier en sursis ?

Nous nous réjouissions en 2011 de la fulgurante remontée des effectifs du Damier de la succise en Fagne en ajoutant cependant un bémol : « les populations pourraient décliner aussi vite qu’elles sont remontées… » Nous ne croyions malheureusement pas si bien dire. Après avoir essuyé des conditions exécrables en 2012, associées à la réapparition d’un parasite spécifique à l’espèce, les populations avaient déjà bien diminué. Le printemps plus que tardif de 2013 semble avoir donner le coup de grâce à notre papillon. Les effectifs et les sites d’observation se sont réduits comme peau de chagrin et on craint pour l’espèce dans les années à venir. Une lueur d’espoir subsiste cependant : les effectifs ont déjà été aussi bas en 2008, sans que l’espèce ne s’éteigne pour autant et le réseau restauré a déjà fait ses preuves quant à son attractivité pour l’espèce. Croisons les doigts pour de bonnes conditions en 2014.

Avril-Juillet 2013 - Les plans de gestion after-Life se profilent

C’est une chose de restaurer les milieux, c’en est une autre d’assurer leur maintien sur le long terme. En Fagne, la majorité des ouvertures réalisées sera fauchée. Un tracteur ainsi que des outils adaptés viennent d’être commandés à destination du DNF qui assurera ce travail sur l’ensemble des zones communales aménagées. Certains sites en lisière forestière, au fascies prairial, seront par contre gérés par un plan de pâturage extensif. Cela représente près de 20 ha et 4 kilomètres de nouvelles clôtures qui viennent d’être placées en ce sens. En collaboration avec plusieurs agriculteurs locaux, quelques animaux (en majorité des races rustiques) assureront le maintien du milieu ouvert pour nos papillons.

Pâturage extensif par des chevaux rustiques (Fjords)

Mars 2013 - le Life Papillons a une prolongation

En ce début d'année 2013, notre projet devait entamer sa dernière année de fonctionnement. Et c'est une bonne nouvelle qui nous a été notifiée par la Commission européenne car elle autorise la prolongation de notre projet pour un an. Bien que l’équipe sera réduite, cet accord exceptionnel nous garantira d'arriver et de dépasser les objectifs initiaux du Life. Rendez-vous le 31 décembre 2014 pour mesurer le succès.

Janvier 2013 - bilan

En ce début d'année 2013, notre projet entame sa dernière année de fonctionnement. Faisons le point sur les réalisations et les projets pour l'années qui nous reste. Dans la zone Fagne-Famenne occidentale, notre projet à pour objectif de créer un réseau de 130ha de milieux favorables et interconnectés pour le Damier de la succise. Actuellement 83 ha ont été travaillés, 33 sont en cours de réalisation et 14 sont planifiés. Pour peu que les travaux suivent, nous atteindrons l’objectif chiffré pour 2014. Ceci dit, nous espérons bien dépasser celui-ci. Il reste en effet quelques projets pour lesquels nous attendons encore confirmation. Si tous ces projets se concrétisent cela pourrait agrandir le réseau d'environ 25 hectares supplémentaires...Outre la finalisation des travaux, cette année sera également consacrée à la mise en place de la gestion récurrente qui sera appliquée une fois le projet terminé. Nous mettrons également un accent particulier sur la communication des résultats obtenus par la parution d'une nouvelle brochure, la mise en place de plusieurs panneaux didactiques, la création d'un rapport vulgarisé, la révision du site internet,...

Décembre 2012 - Changement au sein de l'équipe

Afin de démarrer un nouveau projet Life en Fagne-Famenne, le projet Life prairies bocagèresOlivier Kints ne consacrera plus qu'un mi-temps au projet Life Papillons. Le mi-temps vacant au sein de l'équipe Life papillons sera occupé par Grégoire Hanriot. Celui-ci s'occupera essentiellement des actions de suivi de terrain et de cartographie. Grégoire n'est pas un inconnu du projet puisqu'il a contribué cet été à la mise en place du dispositif d'évaluation des restaurations dans le cadre d'un stage de 3 mois. Pour le contacter cliquez ici.

Septembre 2012- Des propriétaires qui montrent l'exemple

A l'instar des communes, les propriétaires privés peuvent également accepter que l'on mette en place des clairières favorables aux papillons et bénéficier des mêmes avantages. Cette option ne remporta pas un grand succès auprès des nombreux propriétaires contactés. C'était sans compter l'éternel enthousiasme de la famille Delacre pour la conservation de la nature. Une convention a été signée et 3 hectares de clairières ont pu être mise en place sur leur propriété. Ces nouvelles clairières devraient prochainement accueillir papillons, plantes, reptiles, ...Mais surtout, elles sont idéalement placés entre 3 des derniers sites à Damier de la succise. Nous espérons y voir bientôt voler notre papillon fétiche.

Septembre 2012 - Les travaux continuent ...

Pour des raisons biologiques mais également d'humidité des sols il est toujours difficile de trouver la période idéale pour mettre en oeuvre les travaux de restauration. Le mois de septembre est souvent l'une des période les plus favorable à leur mise en place (fin de la période de nidification, la majorité des espèces ont terminé leur cycle, sol sec et portant,...) Le mois de septembre 2012 fut particulièrement sec et propice. Une 20 aine d'hectares ont pu être réalisés dans de bonnes conditions. Ci dessous, quelques illustrations des travaux mis en oeuvre sur la réserve de la Haie Gabaux, nous avons hâtes de voir ces anciennes plantations résineuses se reverdir, fleuri et se transformer progressivement en clairières où il fera bon voler pour les papillons. 

Aout 2012 - Evolution des restaurations en images

Juillet-Aout 2012 - Dispositif d'évaluation des restaurations Life papillons.

Depuis le démarrage du projet, les surface restaurées ne cessent d'augmenter et nous avons de plus en plus de recul pour évaluer la qualité de ces restaurations. C'est pourquoi nous avons mis en place un dispositif permettant d'évaluer de la façon la plus objective possible la qualité de l'habitat pour le Damier de la succise. Cette méthode a été utilisée sur l'esemble des zones restaurées ou en cours de restauration. Avec l'aide de deux stagiaires, toutes ces ouvertures ont été parcourues et analysées. L'analyse doit encore être affinée mais mais il en ressort qu'environ 20 % des zones restaurées sont déjà favorables au développement du Damier de la succise et que plus la restauration est agée, plus le milieu est attractif pour l'espèce... En répétant ce suivi dans les années avenir nous devrions donc voir ce pourcrentage augmenter année après année.

 

Mai - Juin 2012 - Douche froide pour le Damier de la succise.

Damier de la succise aux ailes usées par la pluie (photo : Jean Delacre)

Depuis le début du projet nous nous réjouissons d'une évolution de plus en plus positive des populations de Damier de la succise. L'espèce a en effet a pu être observée sur 17 nouveaux sites et certains des sites "noyaux" ont dépassé en 2011 tous les records de compatges jamais enregistrés en wallonie... Mais l'espèce est connues pour avoir des populations très fluctuantes et la douche froide est bel et bien tombée en cette année 2012. L'espèce n'a pu être observée que sur 7 sites et en quantitées alarmantes. Il faut certainement attribuer cette tendance à la météo qui fut défavorable à l’espèce (tant en période estivale 2011, qu' hivernale et printanière 2012).Cette tendance se généralise d'ailleurs pour l'ensemble des espèces de papillons de jours recensés en Fagne-Famenne. A cela s’ajoute un parasite spécifique au Damier de la succise qui a pu se développer dans les populations florissantes des années précédentes. Quoi qu’il en soit, le réseau de milieux ouverts ayant déjà prouvé son intérêt en période favorable, gageons que les conditions ne tarderont pas à se montrer plus clémentes de manière à ce que l’espèce puisse durablement le coloniser.

Mars - Avril 2012 - Des agriculteurs au service des papillons.

Fauche tardive d'une prairie maigre (photo : CEN Picardie)

Plusieurs prairies de fauche situées au coeur des réserves Natagora, présentent encore de belle plages de succises. C'est le cas notamment sur la réserve des Tournailles (Villers en Fagne), d'Al Florée (Sart en Fagne), de la vallée de l'Hermeton (Romedenne) ou encore du Vivi des bois (Roly). Ces prairies sont toutes sitées en lisière du massif forestier au sein duquel des clairières et layons sont resaturées. Elles s'intègrent donc parfaiement au réseau d'habitats que nous mettons en place pour le Damier de la succise. Ces prairies sont actuellement gérée par fauches tardives. Elles sont mises gratuitement à disposition de plusieurs agriculteurs locaux qui les exploitent en respectant un cahier des charges bien défini. Ce dernier a pour objectif de favoriser la plus grande biodiversité possible. Dans le cadre de notre projet nous avons revu l'ensemble des ces cahiers des charges afin de nous assurer qu'ils soient favorables aux exigenances du Damier de la succise. Nous en avons également profité pour étendre ces conventions d'occupation aux nouvelles prairies restaurées dans le cadre du projet.

Février - Mars 2012 - Des communes qui participent

Afin d'assurer un statut de protection durable aux restaurations mises en place dans les bois communaux, des conventions sont mises en place entre la commune le DNF et le projet Life. D'une part, ces conventions permettent de définir la gestion à appliquer à ces zones ouvertes, celle ci étant prise en charge par le DNF. D'autre part elle fixe les indemnités que la commune perçoit pour compenser les pertes liées aux coupes prématurées des arbres ainsi que la perte liée à l'immobilisation du fond. Il s'agit là d'une opportunité finacière intéressante, d'autant que les zones déboisées sont souvent de faible valeur économique ou situées le long de chemins existants. Ces indemnités doivent ensuite être réinvesties dans des projet de conservation de la nature.

Doische signe pour 63 ha

Cette réaction exemplaire était indispensable pour la réussite de notre projet. C'est en effet sur cette commune que se situe l'essentiel du massif forestier de la Fagne et les dernières populations de Damier de la succise...Une partie des indemnités a été réinvestie dans l'acquisition d'un broyeur et d'une cisaille pour équiper le tracteur communal. Cela favorisera un entretien plus adapté des espaces verts de la commune. La commune a également pour projet de réinvestir cet argent dans la mise en valeur du Carmel de Matagne-la-petite et d'y créer un jardin naturel et une exposition permanente en son enceinte.

" Oh le projet m'a fait rire au départ et m'a semblé démesuré face à une société en déclin. Aujourd'hui je le vois sous un autre angle, on évolue... Les quatres mondes (minéral, végétal, animal, humain) ont besoin l'un de l'autre pour vivre. Le retour financier du projet va profiter à la collectivité en mettant en valeur les richesses naturelles de notre splendide région." André Dricot, Bourgemsetre de Doische

Hastière emboîte le pas avec 7ha

Etant limitée par les surfaces propices à notre projet on peut considérer que la commune d'Hastière a réalié un effort tout aussi remarquable.

" Notre génération est de plus en plus consciente de l'importance de préserver nos richesses naturelles. Dans ce contexte, la commune d'Hastière est heureuse de montrer l'exemple et de mettre sa pierre à l'édifice, notamment en participant au projet Life papillons. Ce projet permettra de mettre en avant certains de nos paysages, une aubaine pour notre commune qui s'est toujours voulue agréable à l'oeil du promenneur. Citons les mares situées le long du Ravel à Agimont qui ont été remises en lumière en collaboration avec le GAL Haute Meuse, les prairies fleuries abandonnées qui ont été déboisées à Agimont, ou encore le versant de Mesue que la commune pourra acquérir et préserver à l'aide des indemnités du projet. Surtout nous nous réjouissons que le projet travaille avec les écoles de la commune car c'est avant tout pour nos générations futures qu'un tel travail est aujourd'hui nécessaire." Philippe Vincke, échevin de l'environnement

Et les autres communes ?

Sur les 9 communes concernées par les actions Life papillons dans les zones de Fagne et de Famenne, 8 ont décidé de collaborer : Doische, Durbuy, Hotton, Marche-en-Famenne, Somme-Leuze, Hastière, Jalhay et Erezée. Cela représente un total de 144 ha de clairières qui seront dédiées au maintien de notre biodivertsité forestières et plus spécifiquement au Damier de la succise. La commune de Philippeville par contre a refusé de collaborer. Ce refus affaibli de manière conséquente le réseau que notre projet tente de mettre en place, séparant les populations de papillons de l'est et de l'ouest. Il n'est cependant pas trop tard pour changer d'avis !

Janvier 2012 - Une brochure sur les avancées du projet

Cinq nouvelles brochures viennent de paraître. Celles-ci décrivent les avancées du projet dans chaque région concernée. Vous pouvez les visualiser celle de Fagne-Famenne en cliquant sur celle-ci.

 

Bonne lecture !

Décembre 2011 – le bilan

En cette veille de l’année 2012, notre projet achève sa troisième année de fonctionnement. Faisons le point sur les réalisations et les projets pour les deux années qui nous restent. Dans la zone Fagne-Famenne occidentale, notre projet à pour objectif de créer un réseau de 130ha de milieux favorables interconnectés pour le Damier de la succise. Actuellement 51 ha ont été travaillés, 23 sont en cours de réalisation et 45 sont planifié. Il nous reste une dizaine d’hectares à trouver pour atteindre l’objectif chiffré. Ceci dit, nous espérons bien dépasser celui-ci. Il reste en effet des lacunes dans la continuité de ce réseau, certains sites étant parfois distant de plusieurs kilomètres. C’est dans ces « trous » que nous tenteront particulièrement de convaincre pour développer de nouveaux sites favorables.      

Cette surface peut paraître énorme, rappelons cependant que cela ne représente qu’environ 2% du massif boisé, que ces ouvertures se font majoritairement dans des zones peu productives, ou le long de chemins existants, et que l’intérêt pour l’ensemble de la biodiversité est de taille. Pour illustrer ce dernier point parlons par exemple de l’effet de lisière. Ces milieux de transition s’ils sont gérée correctement sont favorables à une très grande diversité d’espèces. Par la création du réseau d’ouvertures, le projet développera plus de 90 km de lisières.

Octobre 2011 - Des entreprises qui donnent de leur temps

Certaines entreprises permettent à leurs employés de réaliser une journée par an de bénévolat pour un projet associatif. Cette journée étant considérée comme une journée de travail, les employés ont le choix de réaliser celle-ci ou non. Ils choisissent ainsi  parmi différents projet l’activité qui leur plait le plus. Dans c e contexte nous avons accueilli 25 personnes de l’entreprise GlaxoSmithKline (GSK). Ils ont passé leur journée à collecter des graines de succises. La journée fut très positive riche d’échanges et de convivialité. En outre cela nous a permis de récolter une bonne dizaine de kilos de graines !    De quoi donner un bon coup de pouce au retour de la succise dans les zones travaillées. Le damier leur dit merci !

Récolte manuelle de graines de succise.

Septembre 2011 - Une bonne et une mauvaise nouvelle

Voici les résultats des recensements de nids communautaires de chenilles sur trois sites distincts (données Philippe Goffar t). Les effectifs de damiers peuvent avoir des fluctuations importantes. Et une population peut être florissante alors qu’une autre est en forte diminution. D’où l’intérêt d’interconnecter les sites de reproduction. Ainsi un site « dans le creux de la vague » peut être colonisé par une population florissante voisine, et on évite que la population ne disparaisse complètement (comme c’est le cas pour le site en orange sur ce graphique).

Malgré un printemps exceptionnel durant lequel tous les records de comptages de Damier de la succise ont été battus en Fagne, le nombre de nids de chenille n’a pas suivi cette tendance à la hausse, bien au contraire. Le site noyau sur lequel nous avions comptés plus de 600 individus fut bien moins peuplé que l’an dernier : 150 nids contre 600…

Nous suspectons au minimum deux facteurs ayant contribué à cette régression : d’une part les conditions extrêmement sèches de mars à juin ont fait dépérir de nombreuses succises sur lesquelles se trouvaient des pontes, d’autre part on a découvert que le parasite spécifique à l’espèce était à nouveau présent sur le site… Nous nous attendions à ce déclin, les populations de Damier de la succise sont connues pour être très fluctuantes (cfr graphe).

Ce déclin étant inévitable, il est essentiel de multiplier et  interconnecter les sites de reproduction. De ce fait on rend les échanges possibles entre des populations évoluant différemment, tout en limitant les risques liés à l’isolement. Dans ce contexte notre projet prend tout sons sens, car la bonne nouvelle c’est que grâce à la dispersion d’individus dans différents sites restaurés, on trouve actuellement 12 nouveaux sites sur lesquels l’espèce s’est reproduite ! Cette nouvelle est très encourageante. Non seulement elle prouve la rapidité de l’espèce à répondre aux restaurations. De plus elle présage la possibilité de recréer un réseau de sites favorables, condition sine qua non pour assurer le maintien durable de l’espèce.

fauche à 20cm

Septembre 2011 – Les premières fauches

La végétation ayant repris ses droits sur les sites restaurés en 2009, il était temps d’y débuter l’entretien récurent, cela afin d’éviter leur embroussaillement et de favoriser leur  faciès prairial. Nous avons donc commencé à faucher celles-ci…mais pas n’importe comment. La fauche s’est faite en arrière saison après le repérage des nids, généralement à 20cm du sol de manière à épargner au maximum les espèces sensibles. Pour conserver de nombreuses zones refuges, seule la moitié de la surface a été travaillée. L’autre moitié sera réalisée l’année prochaine. La fauche a systématiquement laissé un ourlet intact le long des lisières de manière à ce qu’elles développent une structure étagée. Quant aux nombreuses plages de succises déjà présentes dans ces zones, elles ont été contournées. Cela leur permettra de montre en graine et de se disperser dans l’ouverture.

Juillet-août-septembre – 20 ha de restauration de coupes

Les travaux de restauration furent nombreux dans les bois communaux de Doische et Hastièe cet été. Quelques images :
 
 

Déboisement d'un layon résineux à la haie gabaux
Peignage de rémanents et création de tas de branches en lisière favorables à la biodiversité
Gyrobroyage le long de l'empierre de Matagne-la-petite
Gyrobroyage des bosses et fosses de chemin du champ de tir de Matagne la grande à l'aide d'un broyeur sur bras tout en favorisant les zones de buyères.

Juin 2011 – Des élèves qui papillonnent

Au-delà des actions concrètes que nous menons sur le terrain, nous sommes convaincus que la préservation des richesses naturelles exceptionnelles de Fagne-Famenne passe par le soutien de l’ensemble de ses habitants. Nous souhaitons partager notre projet et nos découvertes.  La préservation de l’environnement passe par la découverte et l’émerveillement que peut susciter l’approche de la nature, et les enfants nous semblent un public à privilégier. C’est pourquoi, le temps d’une journée, nous avons invités les élèves des écoles de Doische et Hastière à se laisser pousser des ailes et voler vers l’univers des papillons. Dans une ambiance ludique ils ont pu découvrir  le monde de ces insectes gracieux au travers d’activités sensorielles ou cognitives.  Les écoles de Vodelée et d’ Agimont nous ont rejoins ce mois de juin, nous espérons qu’il en gardent un bon souvenir.

Mai 2011 - Année 2011, un grand cru !

Les conditions climatiques favorables des 3 derniers printemps ont permis aux effectifs de Damier de la succise de remonter la pente en Fagne. Le nombre de nids observés l’été dernier était d’ailleurs impressionnant sur certains sites. On s’attendait donc à  voir de nombreux Damiers lors de cette saison de vol 2011. C’était sans compter les conditions climatiques extrêment clémentes de ces mois d’avril et de ce début mai qui littéralement fait exploser le nombre d’individus observés ! Plus de 600 individus ont été comptabilisé sur le site noyau, un nouveau record pour la wallonie. Dans les autres sites cela se bouscule également, comparativement à l’an dernier le nombre d’individus observés a  triplé pour la plupart d’entre eux. Cela dépasse toutes nos espérances. Le plus encourageant est que grâce à ce redéploiement, on trouve actuellement le Damier de succise dans pratiquement toutes les ouvertures réalisées autour de ces sites noyaux. Si nous parvenons à maintenir l’espèce sur l’ensemble de ces nouveaux sites, on peut espérer développer peu à peu une dynamique de population viable dans le temps. Cela très prometteur, mais gardons la tête froide, l’espèce est connue pour ces fluctuations impressionnantes, c’est encore loin d’être gagné. Quoi qu’il en soit nous nous réjouissons déjà  des résultats positifs qui ne se limitent pas au Damier mais à tout un ensemble d’espèces que l’on voit se réapproprier les bois de Fagne.

Mai 2011 - Première convention signée avec la commune de Doische

La commune de Doische a toujours été exemplaire en termes de collaboration avec notre projet.  Nous avions déjà un accord de principe pour réaliser nos travaux. Il était temps cependant d’officialiser cette démarche en signant la convention de maintien de ces zones restauré en état favorable pour la biodivesrité.  C’est ainsi que 10ha viennent d’être officiellement repris comme sites protégés dans le cadre du projet Life Papillons .  La commune a dès lors accès aux dédommagements financiers liés à l’immobilisation du fond et la coupe prématurée des arbres. Cet argent sera notamment utilisé par la commune pour  l’acquisition de matériel de gestion de ses haies et espaces verts (broyeur de branches et cisaille).  Une deuxième convention couvrant des sites supplémentaires est déjà en cours de rédaction.

Mars 2011 - Bois-energie

Grace au DNF de Beauraing nous avons pu réaliser une trouée d’1 ha dans la forêt domaniale de Chanoines. Cette trouée a été réalisée en bordure d’une plantation de Douglas poussant les pieds dans l’eau. Le contexte est extrêmement favorable à la restauration pour Damiers et compères mais il est difficile de valoriser ces jeunes résineux par la filière bois classique. Nous  sommes donc parvenus à les faire exploiter par la filière bois énergie. L’hectare de douglas a été coupé puis broyé en petits « chips », (plaquettes) qui serviront alimenter des chaudières spécifiques.    

Mars 2011 - Les épines d'Agimont

Il est un bois a Agimont tout à fait particulier. Imaginez-vous un bloc forestier de près de 50 hectares de fourrés d’aubépines et pruneliers. Il s’agit en fait d’anciennes prairies ayant été colonisées par les fourrés suite à l’abandon du pâturage. Au regard de la pauvreté de ces sols marginaux les forestier y ont abandonné tout espoir d’y faire une quelconque sylviculture. Ce territoire hostile recèle pourtant de milles et unes merveilles botaniques en attente d’un peu lumière. En accord avec la commune d’Hastière, du DNF et des chasseurs, nous avons réouvert plus de 4ha de clairières et layons dans ce massif épineux. Des plages de succises en latence, des lambeaux de landes, des pommiers sauvages, pourront notamment  se développer au grand avantage de l’ensemble de biodiversité. Des orchidées (D.mascula, L.ovata) pointent déjà le bout de leurs pétales… Certains vieux chênes au port étalé témoignent du passé prairial de ces sites et des habitants du village nous affirment que nous avons recouvert l’ancien terrain de foot d’Agimont !      

Mars 2011 - Chantier traditionnel à la Haie Gabaux

Comme chaque année une quinzaine de bénévoles se sont armés de gants, cisailles, et débrousailleuses pour affronter les rejets ligneux tentant vainement d’embroussailler le site de la Haie Gabaux. Cette année le travail leur fut nettement  facilité par le passage au préalable d’une faucheuse. Cette fauche a été effectuée à 20cm du sol de manière à épargner au maximum la microfaune présente. Il  ne restait donc aux courageux volontaires qu’à s’occuper « chirurgicalement » des zones les plus sensibles, celles notamment où des nids de chenilles avaient été observés la saison dernière.

 

Malgré ce gain de temps les bénévoles ne sont pas reposé pour autant ! Cela leur a permis de travailler les effets de lisières, de débroussailler de nouvelles zones, d’entretenir les abords d’une mare, de poser des nichoirs à muscardins et de griller les traditionnelles saucisses ! Une gestion différenciée et durable s’organise donc peu à peu sur ce site majeur pour de la protection d’E.aurinia.

Février 2011 - Haute tension papillons !

Prenez d’une part une société de distributions d’électricité, Elia  et d’autre part un projet de préservation des papillons, le projet Life Papillons… A priori tout porte à croire que ces deux organismes n’ont pas grand chose à faire ensemble. Et pourtant,… Alors qu’Elia tente de sécuriser ses lignes en déboisant le dessous de celles-ci sur une largeur de 50m, le projet Life de son côté tente de créer des milieux ouverts permanents en forêt. Une réunion entre ces deux structures a  permis de mettre en place une gestion de ces zones déboisées favorable aux papillons tout en veillant aux contraintes de sécurité de ces lignes. Les accords sont en cours de discussions mais de premiers essais de gestion ont été initiés cet hiver. Cela s’est fait sous deux lignes sous lesquelles  le Damier de la succise est apparu depuis peu.

 

Sous la première c’est un débroussaillage manuel qui a été réalisé. Cette méthode « douce » a permis de respecter les zones les plus sensibles, notamment celles où des nids de chenilles avaient été observées. Quelques buissons, haies et lisières ont été maintenues afin de rendre le site le plus attractif possible

 

Sous l’autre ligne une fauche a été réalisée. La barre de fauche relevée à 20cm permet d’épargner les nids de chenilles et la microfaune du sol. Des zones refuges (non fauchés) ont également été maintenues.

Gageons que ces premiers tests puissent satisfaire les deux structures et se concrétiser durablement dans le temps

Décembre 2010 – Déboisements sur la commune de Doische

Les martelages du printemps dernier sur la commune de Doische ont donné lieu à une mise en vente de 33 ha de peuplements à déboiser dans le cadre du projet Life. Ces déboisements viennent de débuter et devraient être terminés pour le printemps 2011.

Les sites à déboiser ont été choisis en concertations avec le DNF et la commune sur base de l’inventaire réalisé par le l'équipe Life en 2009. Ce choix prend en compte le potentiel de restauration du site, l’intégration de l’ouverture dans le réseau créé, la faiblesse du potentiel sylvicole, l’intérêt de l’ouverture de la zone pour tous les autres utilisateurs de la forêt (forestiers, chasseurs, promeneurs, exploitants,…).

Cette vente donnera lieu a des rentrées financières pour la commune de Doische. Non seulement par la vente des bois mais également par le dédommagement de la perte de valeur d’avenir des bois et de la perte de jouissance du terrain. Ces dédommagements devront être réinvestis dans des projets de conservation de la nature « au sens large ».

 

 

Un exemple : l'élargissement du chemin forestier de Matagne-la-petite.

Novembre 2010 - Restaurons les paysages d'antan

L’ensemble du bois de Fagne était jusqu’au milieu du XIXème siècle parcouru par des prairies marécageuses drainées par un réseau de fossés creusés de  mains d’homme (dont certains témoins apparaissent encore çà et là dans l’actuelle forêt) ou de landes à bruyère à l’usage de pâturage collectif pour les troupeaux du village. Avec l’abandon progressif de ce pacage, sans nul doute en raison de sa piètre qualité, ces prairies et ces landes furent lentement recolonisées par la forêt qui y reprit ses droits. Une carte de l’Institut Géographique National datant de 1941 nous montre l’existence à cette époque d’une dernière prairie enclavée de 8 à 9 hectares, au nord de la réserve de la Haie Gabaux. Cette prairie fut totalement recolonisée par  la forêt mixte composée de prunelliers , aubépines, chênes et bouleaux et replantée en pins, en épicéas et chênes sur certaines parties. Dans un but de préservation du patrimoine naturel mais également du patrimoine paysager, nous nous efforcerons de récréer sur la réserve 3 hectares de cette lande d’antan. Les premiers déboisements viennent de commencer et les travaux de restauration devraient être achevés en hiver 2012.

Octobre 2010 - Qui sème la succise ... récolte la succise



Plantules de succises issues d'un semis de 2009

L’automne dernier, nous avions semé des graines de succises sur plusieurs carrés tests. Après une année d’observations, nous sommes heureux d’annoncer que cela a bien fonctionné dans la majorité des sites. C’est avec peu de surprises qu’on observe les meilleurs résultats sur les sites nus et légèrement remaniés, là où des zones de suintements sont présentes. On constate également que les graines semées directement après récolte donnent de meilleurs résultats que les graines séchées et semées au printemps. Il nous faut encore du recul pour pouvoir affirmer ces tendances et nous assurer du maintien durable de ces plantules dans le cortège végétal. Cependant au vu du résultat positif de l’expérience, 10 kg de graines ont à nouveau été récoltées, la moitié à la main par nos agents de terrain, l’autre moitié par la petite moissonneuse d’Ecosem.

Septembre 2010 - Des travaux minutieux

Alors qu’au mois d’août des travaux lourds de restaurations ont été mis en place sur le plusieurs réserves, d'autres sites méritent une attention beaucoup plus délicate. C’est le cas de deux clairières forestières situées sur les bois communaux de Romerée. Ces anciennes mises à blanc d’un peu moins d’un hectare chacune sont actuellement couvertes de plages de succises et de fragments de landes à bruyères. Bien qu’aurinia n’y soit pas encore présent, le potentiel y est très élevé et de nombreuses espèces d’intérêt s’observent déjà sur ces clairères (Lucine, Damier athalie, Grand collier argenté, Lézard vivipare, …).

Ces sites s’embroussaillent fortement et les souches encore présentes empêchent toute gestion récurrente. Il était nécessaire d’intervenir. C’est donc une entreprise de formation par le travail (EFT) qui est venue durant près d’un mois débroussailler ces clairières à la débrousailleuse et à la cisaille. Ce travail permettra de repérer toutes les souches qui seront broyées individuellement cet hiver de manière à permettre un passage récurrent de la faucheuse ultérieurement.

Septembre 2010 - Record de Wallonie battu !

Nid communautaire des chenilles du Damier de la succise. Photo Jean Delacre

En mai dernier, nous nous sommes réjouis de l’excellente saison de vol du Damier de la succise durant laquelle le nombre d’individus observés avait fortement augmenté. Nous nous réjouissons aujourd’hui du succès reproductifs qu’à permis ce redéploiement des effectifs. Sur l’un des sites sources de l’espèce ce sont plus de 600 nids de chenilles qui ont été comptés ! Depuis que l’espèce est suivie en wallonie, aucun site n’a enregistré un tel record. Le repérage des nids a également permis de confirmer deux nouveaux sites de reproduction de l’espèce dans des ouvertures réalisées par le DNF et restaurées par le Life.

 Nous devons cependant prendre cette excellente nouvelle avec beaucoup de précautions, l’espèce est en effet bien connue pour ces variations d’effectifs rapides. Ce nombre pourrait diminuer aussi rapidement qu’il n’a augmentée. Ces populations en sont d’autant plus fragiles, et  nous devons  profiter de cette remontée providentielle pour établir de nouveaux sites de reproduction sur l’ensemble du massif.  Au plus ces sites seront nombreux au plus la survie de l’espèce sera possible.  Cette bonne nouvelle en Fagne contraste d’ailleurs avec les recherches de nids dans la région de Beauraing. Aucun nid n’a pu être trouvé cette année dans cette région.

Août 2010 – Des travaux à la pelle !

La fin du mois d’août est particulièrement favorable pour les gros travaux de restauration. D’une part  les nombreuses périodes sèches permettent de travailler sur des sols portants  et d’éviter trop d’orniérages. D’autre part, le plus gros de la période de reproduction étant passée, les dégâts qu’occasionnent ces travaux lourds sont nettement diminués. Afin de limiter au maximum l’impact sur la biodiversité, l’entièreté de la surfaces n’est jamais travaillée la même année mais plutôt échelonnée en plusieurs étapes.  C’est principalement 4 réserves naturelles et le camp militaire de Baronville qui ont été travaillés cette fin d’été.

Ouverture dans la saulaie aux Tournailles

Les résultats des travaux de réouverture réalisés sur la saulaie des Tournailles en 2009 se sont avérés très positifs. Le site gyrobroyé a été couvert de plantes à fleurs attirant de nombreux insectes, des plantules de succises sont apparues partout où elle avait été semée et pratiquement aucun rejet de saule n’a été observé. Bien sur, seules plusieurs années de gestions nous donneront suffisamment de recul pour affirmer  la réinstallation durable d’un pré maigre comportant de la succise, mais les premiers résultats sont très encourageants.    

A gauche, le chantier de 2009 de gyrobroyage d'une partie de la saulaie avec andainage des rémanents. A droite le même site un an plus tard.

Le même type de travail a donc été reproduit sur 1,2 ha supplémentaires de saulaie. Cette jeune saulaie a été broyée grossièrement. Les broyats ont été réunis en gros tas plutôt qu’en andain dans le but de créer une zone de refuge et de ponte pour la couleuvre à collier. Un second gyrobroyage plus profond a ensuite permis de broyer les souches de saule en profondeur pour éviter qu’ils ne rejettent vigoureusement.

On observe l'étendue de l'ouverture créée dans la saulaie, à gauche les tas de rémanents en lisières serviront de refuge pour les reptiles à droite le tracteur termine le dernier passage de gyrobroyage. En avant plan la succise qui ne demande qu'à s'étendre. 

Restauration d'anciennes coupes résineuses à Al Florée

Le même type de travail a été réalisé sur la réserve d’Al Florée. Deux zones de pressières mises à blanc il y a quelques années étaient en phase de forte recolonisation ligneuse, anéantissant de la sorte le potentiel biologique que présentent les zones ouvertes et les prés maigres de Fagne.  Le projet Life a donc mis en place un travail de restauration sur ces sites. Ce travail sera étalé en deux phases. La première a été réalisée sur 2,5 ha. Pour certaines zones un léger décapage du sol a été réalisé de manière à accélérer l’installation des cortèges végétaux caractéristiques de prés maigres. la seconde étape devrait couvrir la même surface l’an prochain

A gauche, gyrobroyage des recrus ligneux. Au centre, andainage des rémanents. A droite, résultats une fois le deuxième gyrobroyage réalisé... On a surtout hâte de voir le résultat l'an prochain.

Contrôle des rejets de pruneliers à Vodélée

Sur cette petite réserve, l’absence de gestion avait transformé le site en une brosse dense et uniforme de pruneliers. Le passage d’un gyrobroyeur sur 45 ares de recrus devrait permettre d’en contrôler la gestion. Une surface équivalente sera travaillée l’an prochain. Un plan de fauche sera ensuite mis en place sur cet ensemble. U ne lisière progressive d’une 10aine de mètres sera quant à elle travaillée de façon manuelle de manière à en maintenir tout l’intérêt pour l’herpétofaune.

Broyage de la "brosse" de pruneliers en évitant de toucher aux lisières et aux tas qui seront travaillés manuellement.

Restauration des nouvelles ouvertures au Grand Quarti

Les nouvelles zones déboisées cet hiver ont été gyrobroyées également. La réserve gagne donc 1,2 ha de milieux ouverts supplémentaires pour les papillons !  

Cette ouverture déboisée l'hiver dernier vient d'être restaurée par gyroboyage. Une fauche pourra désormais maintenir le site durablement ouvert.

Travaux de restauration sur le camp militaire de Baronville

A gauche : gyrobroyage visible depuis la route Givet-Beauraing. A droite andainage des rémanents dans les cloisonnements forestiers élargis.

Sur le camp ce sont 2,5 ha de zones déboisées qui ont été gyrobroyées et andainées

26 juillet - Des papillons et des militaires

Le camp militaire de Baronville est un des derniers sites abritant une population de Damier de la succise. Avec l’aide du DNF du DEMNA et du projet Life des travaux d’élargissements de layons forestiers ont débuté en janvier 2009. Ce 26 juillet 2010, à la demande des militaires, le projet Life Papillons mit en place une balade guidée sur le camp. Cette balade avait pour but d’une part de présenter la richesse biologique du site et les travaux en cours à tous les militaires intéressés, d’autre part le camp était exceptionnellement ouvert aux civils à qui l’accès est d’ordinaire interdit.

 

Malgré les conditions météo exécrables, une quarantaine de courageux vinrent braver la pluie continue en quête de papillons. Ces derniers se firent naturellement très discrets,  mais l’implication des militaires dans ces travaux ambitieux et la richesse biologique du site ne passa pas inaperçue aux yeux des participants.

 

Suite à une restructuration importante de l’armée souhaitée par le Ministère belge de la Défense, nous avons appris que le camp fermera ses portes et sera mis en vente dans un avenir proche. Gageons que l’avenir incertain de ce site permettra de maintenir et de développer son grand potentiel naturel et que d’autre balades de ce genre y seront à nouveau organisées, sous le soleil cette fois.

Juin 2010 - Premier résultat positif pour le projet

Photo : Jean Delacre

Et voilà ! En ce début juin 2010, les premiers Damiers de la succise, un de nos papillons emblématiques, ont été observés sur plusieurs sites restaurés par le projet. Dans certains cas, ils furent détectés sur des chemins forestiers élargis antérieurement par le Département de la Nature et de la Forêt (DNF), mais nous en avons également trouvés sur des zones rouvertes par nos agents durant l’hiver dernier, parfois à plus d’un kilomètre des zones noyaux. Quelle satisfaction de voir aussi rapidement des résultats tangibles. Nous pouvons donc annoncer que ces observations sont un premier résultat positif et, espérons-le, le premier d’une longue série de recolonisation !

Pour lire l'article au complet, cliquez ici.

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Mai 2010 – Une balade exceptionnelle

Suite à la longue vague de froid de ce début de printemps, les premières émergences des Damiers de la succise se sont faites attendre (environ deux semaines de retrad par rapport aux autres années).  Mais cela valait la peine de patienter. Dès les premières observations, c'est par dizaines que nous avons pu observer des damiers prendre leur premier envol.

Une sortie organisée le 22 mai, de concert avec Jean Delacre, à la Haie Gabaux et aux alentours, a dépassé toutes nos espérances. Nous avons pu faire observer aux nombreux participants de la balade des centaines d’Euphydryas aurinia  occupés à émerger des herbes. Spectacle assez rare que pour être mentionné.

En voie d’extinction en 2008 sur le site, après quatre printemps pluvieux, la population a repris le dessus, et la remontée des effectifs déjà observable en 2009 s’est poursuivie de façon exponentielle en 2010, récompensant tous les efforts des gestionnaires (La famille Delacre, lle LIFE Papillons, le DNF). Pour plus d’informations sur la Haie Gabaux cliquez ici.

Ce coup de pouce semble être apprécié par ce Damier de la succise. Photo : Jean-Sébastien Rousseau-Piot
Ce couple vedette en plein accouplement ne semble pas se soucier des nombreux voyeurs venus l'admirer. Photo : Jean-Sébastien Rousseau-Piot

Mars 2010 – Premières restaurations sur les bois communaux grâce à de précieux partenaires

Grâce aux efforts du DNF, plusieurs zones en forêt communale avaient déjà été mises en lumière pour les papillons avant même que  le projet Life ne démarre. Notre projet arrive donc à point puisqu’il propose de restaurer ces ouvertures afin qu’elles restent durablement ouvertes. Les élus communaux  de Doische se sont montrés favorable à notre projet. Des compensations financières leurs seront proposés afin de dédommager l’immobilisation du terrain durant 30 ans. La restauration des coupes se fait donc par un gyrobroyage des souches; travail qui permettra à l’avenir de faucher aisément ces zones tout en respectant la faune et la flore du milieu. Deux hectares ont ainsi été restaurés sur le triage de Gimnée et 1,5 ha sur le triage de Romerée.

La commune d’Hastière a également accueilli notre projet favorablement et les premiers déboisements ont pu débuter cet hiver.

Avril 2010 - Si j'avais un marteau ...

Les agents DNF de Doische ne s’arrêtent pas en si bon chemin,  et le marteau à la main, ils ont préparé de nouveaux puits de lumière pour les papillons dans le bois de Fagne. Ce travail réalisé en parfaite collaboration avec le projet Life devrait porter ses fruits d’ici quelques années.

 

 

 

février-mars 2010 - du coeur à l'ouvrage

Chaque année, alors que la nature est encore endormie, de nombreux bénévoles se donnent rendez-vous pour gérer des sites en faveur des papillons. Bien que la mécanisation du Life permette de gérer de grandes surfaces,  un débroussaillage minutieux est parfois indispensable sur certains sites plus fragiles que l’on souhaite maintenir ouverts pour les papillons sans leur porter atteinte lors de la gestion du site (principalement les lisières étagées, les landes, talus et fossés). Cinq chantiers ont ainsi eu lieu cet hiver.

Le traditionnel chantier barbecue de la Haie Gabaux a une fois de plus obtenu un franc succès et les travailleurs bénévoles venus en nombre ont pu se concentrer cette fois sur la gestion des lisières et des sites les plus fragiles étant donné que les ouvertures vont pouvoir désormais être fauchées de façon mécanisée. 

Un nouveau chantier à pris place sur la réserve du Grand Quarti. Les vaches n'arrivant plus à bout des recrus ligneux, la commission de gestion Famenne s'est retroussé les manches afin de leur prêter main forte. La suite du chantier est déjà annoncée pour le deuxième samedi du mois d’août …avis aux amateurs (plus d’infos sur les chantiers cliquez ici)

Sur la réserve d'Al Florée par contre  ce sont plutôt les arbres qui manquent. En effet, bien que la succise soit présente, cette vaste prairie manque de lisières pour que les damiers puissent s’abriter du vent et prendre le soleil. Le petit groupe de bénévoles avec l'aide des agents du Life ont donc planté une haie diversifiée qui devrait procurer un abri propice aux papillons et à de nombreuses espèces d’ici quelques temps.

Enfin les agents du Life ont pu débroussailler et restaurer les lisières les plus fragiles de la réserve de Vodelée et du Baquet.    

décembre 2009 - Cartes sur table

Après une année de prospections intenses et de contacts multiples, il était temps pour nous de mettre sur papier le plan opérationnel qui définira, les priorités et les actions à mener dans les quatre années à venir. Celui-ci est maintenant prêt et s’annonce sous les meilleurs augures. Il a déjà été favorablement  accueilli par la commune de Doische, la commune d’Hastière, les différents cantonnements et de nombreux bénévoles et scientifiques impliqués de près ou de loin dans le projet.

Novembre 2009 - Qui sème la Succise, récolte... ?

Afin de trouver la technique la plus adéquate pour restaurer une prairie riche en succise par semis, différents tests d’ensemencement ont été mis en place. Plusieurs préparations de sols ont été réalisées sur 14 carrés (fauche rase, grattage, étrépage, mulchage, …).  Suite à cela  un semis a été effectué avec des graines récoltées à proximité du site. Ces carrés sont répartis sur différentes réserves dans des sites tout à fait propices à la succise : les Tournailles, le Grand Quarti, la Haie Gabaux, Al Florée et Matagne . C’est cette dernière que l’on voit illustrée ici avec un étrépage de 10m² sur lequel les graines de succise ont été semées. Bravo à l’équipe de bénévoles qui a réalisé cet étrépage à l’huile de bras et sur 10 cm de profondeur ! Nous attendons avec impatience le printemps qui nous donnera, nous l’espérons, une réponse à toutes nos questions.

janvier 2010 - Démarrage des déboisements

La réserve de la Haie Gabaux donne une fois de plus la note de départ pour les travaux de saison. Cette fois il s’agit de travaux de déboisements réalisés grâce à la vente de bois de chauffage. Deux hectares de layons supplémentaires vont ainsi être ouverts afin de favoriser la progression de la population de Damier de la succise  déjà présente sur la réserve.  D’autres déboisements sont prévus cet hiver et débuteront en  janvier 2010. Ils s’opéreront notamment sur la réserve du grand Quarti à Feschaux, les bois communaux de Doische (triage de Gimnée, Romerée et Matagne), les bois communaux d’Hastière (triage d’Agimont), et les bois domaniaux de Beauraing.

Septembre 2009 - 172 nids pour la zone 1

Tout comme les résultats obtenus lors des inventaires des Damiers en  période de vol, le comptage des nids de chenilles ont donné des résultats encourageants,  surtout sur un site Fagne où plus de 150 nids ont été recensés. Il faut maintenant profiter de cette dynamique positive pour restaurer un maximum de sites aux alentours et espérer une dispersion future de nos aurinia.

 

Par contre, plus inquiétant, trois sites où l’espèce était abondante autrefois ne montrent pas cette tendance positive. 

 

 

Juillet -août 2009 – Devinne qui papillonne au jardin ?

Dans le cadre de l’opération "Devinne qui papillonne au jardin", le projet Life organise cet été plusieurs balades à la découverte des papillons. Pour visualiser  le programme des balades cliquez ici.

Mi Juin 2009 - Les 101 damiers

Après deux mois intensifs de prospection sur l’ensemble de la zone, prospection menée par l’équipe Life avec l'aide d’une dizaine de volontaires, la période de vol du Damier de la succise s’achève. Nous pouvons donc en tirer le constat suivant : Les 4 noyaux de population connus sur la zone ont été retrouvés avec des nombres supérieurs aux données de l’an passé pour la Fagne, mais inférieures pour la Famenne et une nouvelle population satellite a été découverte. En additionnant le nombre maximal d’individus observés en une seule journée sur chaque site noyau, nous obtenons un total de 101 individus (en comparaison des 53 de l’an dernier). Au regard de ces résultats, l’année semble bonne pour le Damier de la succise et, comme la période de vol a été bien ensoleillée, nous espérons les voir encore plus nombreux l’an prochain. La prospection des nids de chenilles en août-septembre nous confirmera toutes ces informations. Il est toutefois à déplorer que, malgré les efforts intensifs de prospection sur l'ensemble de la zone, aucune autre nouvelle population n’a été découverte et que le bilan sur la partie Famenne de notre zone est fort inquiétant avec un maximum de seulement 4 individus observés.    

Octobre 2009 - Prenons-en de la graine !

Sans Succises pas de Damiers,… alors comment faire pour voir revenir cette sacrée plante dans les ouvertures forestières qui seront réalisées ? Bien sûr on pourrait laisser faire la nature, et attendre que cette plante vienne recoloniser les sites restaurés. Cependant avec un potentiel de dispersion de 4 mètres par an et une longévité dans la banque de graines du sol de seulement quelques années, on se rend compte que cette attente est  incompatible avec l’urgence de donner des nouveaux sites au Damier de la succise. C’est pourquoi nous testerons le semis de cette plante à partir de graines récoltées localement. Cette récolte s’est en partie faite manuellement avec nos agents de terrain, mais nous avons également fait appel à ECOSEM, une firme spécialisée dans la récolte de graines de fleurs sauvages. Ils sont venus moissonner les succises à l’aide d’une petite moissonneuse tout à fait adaptée à ce type de récolte dans des terrais très sensibles.  

Mi avril – Ouverture d’un layon sur le camp militaire de Baronville

Saluons ici la bonne collaboration entre les militaires du camp de Baronville, le DNF de Beauraing, le DEMNA et l’équipe du projet Life qui, ensemble, ont permis la réalisation de cette ouverture de 50m de large de part et d'autre d'une route du camp. Suite aux propositions de Louis-Marie Delescaille (DEMNA) et au soutien du projet Life qui s'est engagé à restaurer ces ouvertures une fois déboisées, le DNF a martélé les arbres qui furent ensuite abattus par les militaires. Un fois que cette coupe sera restaurée et qu'un plan de fauche sera installé, cette ouverture devrait être tout à fait propice au Damier de la succise, déjà présent sur le site, mais en très petit nombre.

9 avril 2009 - Rognage des souches à la Réserve Naturelle de la Haie Gabaux

Pour alléger le travail d’entretien annuel de la Réserve Naturelle de la Haie Gabaux, qui jusqu’ici se faisait exclusivement à la main, et pour pouvoir le faire mécaniquement à l’avenir sur toutes les surfaces mises en lumière, il a été décidé de préparer le terrain et d’araser toutes les souches qui pourraient endommager une faucheuse à lames horizontales. Pour ce site, riche en espèces fragiles, un engin léger a été privilégié par rapport aux engins lourds qui nous étaient proposés. Plus respectueux de la couche d’humus et de la strate florifère, cette petite, mais puissante, rogneuse de souches est très maniable et ne laisse que peu d’empreintes sur le sol.

Mi avril 2009 - Travaux de restauration à la Réserve naturelle du Grand Quarti

Cette réserve, en grande partie forestière, trouve l’essentiel de sa richesse biologique dans les lisières et clairières aménagées à cet effet. Bien que le Damier de la succise n’y soit pas présent, la succise y pousse abondamment. Etant donné qu’une population de damiers est présente à moins d’un kilomètre de là, il était indiqué d’augmenter la surface des zones ouvertes pour améliorer la qualité de l’habitats pour cette espèce. Ainsi, 1,5 ha d’ouvertures s’ajoutent au 3,7 existants sur cette réserve qui en compte 27 hectares. Après ces déboisements, les ouvertures ont été girobroyées afin de limiter la repousse des recrus et d’éliminer les souches qui empêcheraient toutes fauches ultérieures. D’autres travaux sont prévus sur cette réserve, mais nous avons préféré les échelonner dans le temps afin de limiter les perturbations engendrées par ceux-ci sur la faune et la flore.

Le samedi 14 mars –Chantier bénévole à la Haie Gabaux

L’entretien et l’amélioration des ouvertures forestières de la Réserve Naturelle de la Haie Gabaux est réalisé depuis plusieurs années grâce à l’aide de nombreux bénévoles. Cette année encore, ils furent nombreux en renfort des conservateurs et de l’équipe Life  (+/- 20 personnes) pour aider au maintien des zones ouvertes. Le soleil étant au rendez-vous, les travaux  purent avancer à un bon rythme dans une atmosphère très conviviale et quasi festive. Le traditionnel barbecue de 13 heures récompensait les courageux bénévoles. Encore merci à la famille Delacre pour l'accueil et les délicieuses tartes !

27 janvier – Acquisition de la réserve de la Haie Gabaux

Depuis de nombreuses années, la famille Delacre développe et entretient un réseau de clairières, de layons élargis, de lisières étagées et de prairies maigres au sein de leur propriété forestière : la « Haie Gabaux». Aujourd’hui, leurs efforts portent leurs fruits et la Haie Gabaux  recèle  de nombreux trésors de biodiversité. L’espèce emblématique y est certainement le Damier de la succise, l’espèce cible de notre projet Life pour cette zone du projet.
La  famille Delacre a donc décidé de passer le flambeau à RNOB / NATAGORA en leur revendant 30 ha de terrain dans le cadre du Life papillons. Une aubaine pour le projet et  une belle preuve de confiance pour notre équipe quand on sait la passion et l’énergie que cette famille a consacré à la mise en place de cette réserve. Le projet Life permettra de continuer les travaux de restauration du biotope de ce papillon durant les cinq années de projet. L'achat attribuera de plus un statut de protection durable dans le temps à ce site de grand intérêt biologique. Tout cela sous l’œil avisé de Jean et François Delacre, qui deviennent les conservateurs de cette réserve. Pour en savoir plus sur cette réserve, cliquez ici.

2 janvier 2009 - Démarrage du projet Life.

C’est parti ! Première réunion  pour l’équipe du projet Life papillon, l’occasion pour chacun de se rencontrer. Le coordinateur du projet, Dominique Lafontaine, et les trois assistants de terrain, Patrick Lighezzolo pour la Famenne et la Lesse, Eric Cavelier pour la Loraine et Olivier Kints pour la Fagne, échangèrent tout leur enthousiasme pour ce projet naissant. Les deux concepteurs du projet, Philippe Goffart du DEMNA et Joëlle Huysecom de NATAGORA, apportèrent également leur premiers conseils en reparcourant les lignes directrices du projet. Cette première année d’inventaires et de contacts, qui s’annonce sous les meilleures augures.

Les agents de terrain seront engagés dès le mois de mars. Quant à l’assistant de terrain pour la Haute ardenne, nous n’avons malheureusement pas encore la personne pour ce poste.

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