Et voilà le bilan de six années de travail au niveau de la Haute Lesse
Il est difficile de résumer en quelques lignes le bilan de tant d'années d'effort. Grâce au concours financier conjoint de la Commission européenne, de la Wallonie et de Natagora, nous pouvons être fiers d'aligner un bilan opérationnel très honorable dans cette zone avec :
- Un peu plus de 28 hectares d'acquisitions, dont la nouvelle réserve de Ochamps dans la vallée de la Haute Lesse et l'agrandissement conséquent de la réserve naturelle de l'Almache dans la vallée de l'Almache,
- 44,4 hectares protégés par des conventions trentenaires signées, entre autres, avec les communes de Bièvre et de Libin et quelques propriétaires privés,
- Plus de 55 hectares de peuplements forestiers exotiques coupés afin de recréer des zones adéquates pour le Cuivré de la bistorte,
- 23 hectares de prairies remises en état et pouvant être à nouveau gérées dans le futur, soit par fauche soit par pâturage.
- soit, en définitive, un peu plus de 90 hectares restaurés dans ces deux vallées ardennaises.
Réserve de la Vallée de l’Almache
C’est en Ardenne namuroise, dans les vallées des communes de Bièvre et Daverdisse que la réserve naturelle de la Vallée de l’Almache vous dévoile ses richesses. Avec son écrin de verdure et sa grande quiétude. C’est un endroit très apprécié des touristes qui viennent s’y ressourcer. Cette combinaison de nature sauvage, de fonds de vallées où serpentent l’Almache et ses affluents, de points de vue connus des amoureux, crée un attrait particulier pour le promeneur. Ne soyez pas surpris par un sentiment de bien être, de plénitude ressentis dès votre première visite ou un sentiment de déjà vu. Cette luxuriance végétale, cette diversité d’animaux recèle des trésors parfois oubliés.
Près de la rivière, la truite gobe une mouche au fil de l’eau, dans l’arbre, l’écureuil bondi de branches en branche, sur les fleurs, les papillons virevoltent, dans les cieux, le martinet fend l’air en poussant ses cris stridents.
Bièvre, une commune proactive
Le 4 février 2013, le Conseil communal de Bièvre décide, à l'unanimité, d'autoriser le Life Papillons à aménager durablement plusieurs zones en faveur le la nature et plus particulièrement des milieux favorables aux papillons.
Un havre de paix à Libin
Prendre le temps de préserver la nature autour de chez soi. Un leitmotiv essentiel dans la vie de Mr Droissart. Intéressé par le projet et conscient de l'importance d'être acteur de la préservation des papillons, il a entrepris, avec le Life, le sauvetage d'une petite population du cuivré de la bistorte sur sa propriété. Tout d'abord, rouvrir l'espace fermé pendant 40 ans par les résineux et ensuite laisser paître sa propriété par ses poneys fjord et ses deux ânes. Cette collaboration, en toute confiance, a permis de préserver un petit joyau de biodiversité à bord de Lesse.
Reconversion d’une plantation d’épicéas en prairie fleurie
Sensibilisé à la conservation de la nature, Mr Van Lysebetten a décidé de participer au projet. Durant l'hiver 2011-2012, les épicéas de sa propriété ont été coupés et les rémanents ont été broyés et incorporés au sol. Les espèces naturelles peuvent maintenant reprendre leurs droits. Les parterres restaurés seront prochainement pâturées en agriculture biologique.
La diversification agricole pour le maintien des paysages et de la biodiversité
Suite au travail important réalisé par le projet Life Papillons de déboisement des peuplements résineux en fonds de vallées, en vue de restauration d'habitats naturels, il est dès lors important de prévoir la gestion ultérieure des sites. Pour les milieux destinés à rester ouverts, les mesures agro-environnementales (MAE) et notamment les mesures spécifiques aux prairies constituent un outil financier très appréciable pour les agriculteurs qui souhaitent s'impliquer dans ces projets. Cinq agriculteurs utilisent déjà les terrains restaurés. D'autres terrains, en cours de restauration, seront remis à d'autres agriculteurs locaux.
Les écoles de Bièvre mettent la science à l’honneur
Sous l'impulsion de Véronique Haezeleer, professeur à la Cyber-école de Bièvre, de 2011 à 2013, l'école communale de Bièvre participe au projet scientifique ESERO, un projet de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), qui vise à amener les jeunes à s'intéresser aux sciences. Le Life Papillons, très actif à Bièvre, est un partenaire idéal pour aider les enfants à comprendre leur environnement au travers de la conservation de la nature et de ses papillons. Les 120 écoliers ont participé aux nombreuses activités programmées : animations interactives pour comprendre la vie des papillons : morphologie, comparaison entre les ailes des papillons et les panneaux photovoltaïques. Balade sur les terrains restaurés par le Life, ateliers de découvertes en plein air. De plus, le personnel du Réseau Nature de Natagora a réalisé une expertise pour améliorer l'accueil de la biodiversité aux abords des 5 écoles de l'entité. Les plantations et les aménagements permettront aux enfants d'observer les papillons et autres insectes de façon régulière et précise. Au programme : semis de plantes nectarifères, fauchage tardif, création de bosquets avec arbres fruitiers, pose de nichoirs et d'abris à insectes.
Une histoire d’amour avec les papillons à Daverdisse
C'est sûr, on regarde les papillons autrement à Daverdisse. Toute l'équipe du Centre touristique de Daverdisse s'est prise d'affection pour ces insectes emblématiques. Comme suite à la 1ère balade " papillons " de 2009, les responsables n'ont cessé d'aller de l'avant en proposant plusieurs activités ciblées pour leurs publics : animations, jeux et coloriages pour les enfants, balades guidées et une pièce de théâtre pour les familles. La nouvelle réussite, une exposition centrée sur les papillons. Petits et grands étaient invités à mieux connaître les papillons. Après leur visite, les enseignants recevaient un dossier pédagogique et les enfants repartaient avec un carnet permettant de poursuivre l'activité en classe. Elle reçu la visite de plus de 300 enfants. Ensuite, cette exposition itinérante a été présentée aux écoles de Tellin et à la bibliothèque de Bertrix où 400 enfants de l'entité l'ont visitée. L'expo est disponible sur simple demande au numéro suivant : 084/36.76.30.
Le programme LIFE a 20 ans, ça se fête !
Durant le mois de mai, partout à travers l'Europe, les projets LIFE des 27 pays membres vous invite à venir souffler les 20 bougies de ce programme inédit. Le 25 mai 2012, le Contrat de rivière Lesse et le LIFE Papillons étaient de la partie ! La réserve naturelle d'Ochamps a ouvert ses portes aux écoliers du village.
Janvier 2012 - Une brochure sur les avancées du projet
Cinq nouvelles brochures viennent de paraître. Celles-ci décrivent les avancées du projet dans chaque région concernée. Vous pouvez visualiser la carte consacrée à la Famenne et les actions réalisées près de chez vous en cliquant ici. Bonne lecture !
Le Life Papillons et le Contrat de rivière Lesse étaient faits pour se rencontrer !
Le projet Life Papillons et le Contrat de rivière Lesse se rejoignent sur des objectifs et des territoires communs, c'est donc tout naturellement qu'ils se sont engagés dans des actions communes. Sur le bassin versant de la Lesse et de ses affluents, le Life est principalement actif sur les communes de Bièvre, Daverdisse et Libin.
Depuis le début du projet en 2009, l'équipe d'agents de terrain du Life tente de lutter contre la prolifération des plantes invasives lors de ses chantiers de gestion. C'est en 2012 que cette action a pris de l'ampleur puisqu'une éradication de la Balsamine de l'Himalaya a été organisée tout au long de l'Almache. Cette action concertée est réalisée en collaboration avec le CR Lesse, le DNF - Cantonnement de Libin, le Centre touristique de Daverdisse et le Life.
Les Naturalistes de la Haute-Lesse visitent un site majeur du Life Papillons
Désireux de suivre l'évolution des milieux naturels de la réserve naturelle de la Vieille Rochette, les naturalistes de la Haute Lesse ont organisé une visite printanière du site. Les inventaires réalisés ont permis aux membres les plus anciens de comparer l'évolution des habitats avec la situation observée en 1989 puis en 2000. Les différents habitats et la diversité floristique répertoriés il y a vingt ans sont toujours bien présents et les gestions appliquées portent leurs fruits. Les Naturalistes de la Haute-Lesse restent néanmoins très attentifs car ils sont partagés entre la gestion indispensable pour la conservation des espèces et la " non intervention " dans le souci de laisser évoluer naturellement les zones d'intérêt biologique vers des milieux climaciques forestiers. Les actions menées par le projet Life Papillons semblent assurer un juste équilibre entre ces deux orientations.
Ajout de 85 hectares au réseau Natura 2000
A l'initiative du Conseil communal de Bièvre, du Cantonnement DNF de Bièvre et du projet Life papillons, 85 hectares de terrains communaux seront prochainement ajoutés au périmètre Natura 2000 " L'Almache en amont de Gembes ". Le Ministre Di Antonio a accepté cet ajout afin de permettre la restauration de plusieurs fonds de vallées sur la commune de Bièvre.
Avril 2011 - Premières observations sur un site restauré à Bièvre
Cette restauration d'une vieille plantation d'épicéas en bordure du ruisseau des Rives à Bièvre visait essentiellement la mise en lumière du fond humide afin de favoriser la pousse de la bistorte. Mais aussi de permettre la mise en lumière d'une prairie humide abandonnée. Les plants de bistorte ont en effet si bien poussés que la zone est déjà toute rose de sa floraison. Une femelle de Cuivré de la bistorte y déposait déjà des œufs à la fin avril 2011, alors que des mâles s'y cantonnaient dans les zones propices à la reproduction.
Hiver 2010 - Restauration d'une pessière à Bièvre
L'arrivée des pratiques agricoles mécanisées a sonné la fin de l'utilisation des prés de fauche en fond de vallée. Ces prés humides, situés aux abords des cours d'eau sont devenus trop ingrats et ont été délaissés. Dans un premier temps leur abandon a été profitable à la biodiversité mais très vite ces terrains ont été plantés de résineux. La plupart de ces peuplements arrivent à terme. Sur ces terrains humides, l'exploitation est parfois difficile et les propriétaires trouvent dans le projet LIFE une opportunité de les vendre. Ce n'est dons pas un retour en arrière mais une évolution des mentalités. En pratique, les pins et les épicéas ont été exploités au début de l'hiver. Ce qui a permis de restaurer le parterre de coupe dans la foulée. A la suite de la coupe des arbres, l'andainage des rémanents de coupe puis le broyage des souches ont finalisé la restauration. Ce dernier travail est essentiel pour permettre un entretien mécanisé.
« Minute papillon » à Daverdisse : la balade
C'est la deuxième année que le Centre touristique de Daverdisse organise une balade papillon. Mais cette fois, il y a du changement. La matinée est consacrée à un exposé sur les papillons : anatomie, reproduction, comportement, identification sont au menu. A la sortie de la salle, le soleil rayonnant laisse présager de bons moments. Le guide, accompagné d'une douzaine de personnes, prend la tête du cortège pour amener le groupe au ravitaillement. Nous sommes invités à prendre un lunch chez un couple habitant le village. La table est copieusement garnie, salades, fromages, charcuteries et fruits sont là pour nous sustenter. Les forces revenues, nous sommes prêts pour entendre les propriétaires expliquer les aménagements réalisés au profit de la biodiversité. Soudain, nos regards sont attirés sur le dessus du mur de pierres sèches. Plusieurs papillons y butinent des fleurs. A notre grand étonnement, un Demi-deuil se pose sous nos yeux. Cette espèce n'est pas fréquente en Ardenne !Il est temps de remercier les propriétaires avant de partir en promenade. Après le préambule sur la sécurité, nous avançons vers une grande prairie très pentue. Nous y observons les nombreuses floraisons d'ombellifères. Ces plantes sont toujours parcourues d'insectes. Tout d'abord, les syrphes et les bourdons, ensuite les papillons : Nacré de la sanguisorbe, Grand Mars changeant, Thécla du chêne, Petit Sylvain, Tabac d'Espagne et un plus rare le Moyen Nacré. Puis, ce fut un éclat métallique, une superbe Cétoine dorée. Que de découvertes pour ces amateurs de nature qui n'arrêtent plus de photographier les insectes chatoyants. De retour au Centre touristique, nous sommes accueillis avec les trappistes de la région, Rochefort ou Orval ?
Nouvelle acquisition à Bièvre
En 2009, l'objectif principal était de dynamiser les populations de Cuivré de la bistorte sur les communes de Bièvre et Libin afin de créer des " réservoirs d'individus " suffisamment grands pour recoloniser des prairies à Bistorte inoccupées par l'espèce. En 2010, nous avons eu l'occasion d'acheter une pessière idéalement située pour la (re)création d'un réseau de sites interconnectés. L'hiver prochain, les épicéas seront abattus et le parterre sera nettoyé. Les plants de Bistorte qui végétaient sous les arbres pourront croître au soleil. Nul doute, en 2011, les femelles de Cuivré seront là pour y pondre !
Grand nettoyage de printemps à la Réserve naturelle de Graide
Entre Graide et Graide-Station, en bordure de l'ancien vicinal, la réserve naturelle de Graide est le nouveau théâtre des restaurations du LIFE Papillons. Le but : remettre en lumière la prairie humide qui entoure la mare. L'objectif : favoriser la Bistorte pour permettre aux femelles de Cuivré d'y pondre.La plantation d'épicéas située au sud-ouest de la réserve a été coupée en 2009. C'est elle qui ombrageait une grande partie de la réserve. Le parterre de cette mise à blanc est donc en phase de restauration. Dans un premier temps, nous avons fait appel à un sous-traitant qui a andainé les rémanents, puis la totalité de la surface a été gyrobroyée. Les souches sont ainsi ramenées au ras du sol, ce qui permettra un entretien mécanisé.Après les travaux lourds, Fabrice est à pied d'œuvre pour nettoyer le chantier afin de permettre une recolonisation par les plantes basses. Il est probable que le tracteur reviendra en 2011 pour la première fauche.
Entre jardins et potagers à REDU
L'association "Redu, Village du Livre" a invité Natagora et le LIFE Papillons à Redu les 24 et 25 avril 2010. Ce pôle attractif pour les séjours touristiques dans la nature était le cadre de nos actions. L'équipe a expliqué aux nombreux visiteurs (400 personnes pour les deux jours) l'attrait qu'offre leur jardin à la biodiversité environnante. Les papillons étaient nos meilleurs ambassadeurs.
Expert en aménagement des jardins, Pascal a réussi à faire passer son savoir faire à des passionnés d’horticulture. Jonathan, ébéniste pour la nature a construit et offert 3 nichoirs à 3 apprentis en culotte courte. Ceux-ci, en séjour chez nous, étaient libres de leurs mouvements car leurs parents étaient avec Dominique qui dispensait des conseils bien orientés. Nelly, toujours attentive, arrivait à captiver le promeneur en recherche d’informations sur les papillons. Mais la plus dévouée, c’était Orphise. Elle peut se mettre en quatre pour aider les enfants à plier en 8 des feuilles de papier A4 !
Grand merci à Jean-Claude Servais pour sa disponibilité et sa bonne humeur. Par sa présence, il a, une nouvelle fois, montré son attachement à notre cause.
Lancement de l’année « Minute papillon » à DAVERDISSE
Le Centre touristique et le Syndicat d’initiative de la commune de Daverdisse participent avec le LIFE Papillons à 2010, Année Internationale de la Diversité Biologique. Francine Crick-Stalmans a dévoilé le thème central : les papillons.
C’est le 16 avril 2010 que nous avons rendu visite à une soixantaine d’enfant de l’entité. La journée s’est déroulée en 3 tableaux : La balade, le jeu et les ateliers créatifs (Voir l'article).
Visitez notre agenda car il y aura encore beaucoup d’évènements sur cette commune dynamique.
Début du pâturage à LIBIN
La restauration de prairies humides réalisée sur ce site en 2009 doit impérativement être suivie par une gestion durable. Sur les sites d’Anloy, la technique d’entretien de restauration choisie est le pâturage. Celui-ci se fait avec peu d’animaux par surface pâturée, on parle de pâturage extensif.
Les deux bovins arrivés sont de race Galloway. Robustes et rustiques, ces animaux n’en restent pas moins sociables et sensibles. Après une heure passée à arpenter leur nouveau domaine, c’est déjà le moment de se quitter. L’éleveuse est satisfaite de voir le cadre de vie de ses anciens pensionnaires.
Adieu et bon travail !
Restauration des milieux
Quand les terrains à restaurer sont fort altérés (agriculture intensive, plantations d’exotiques : épicéas, peupliers), les travaux sont exécutés par des entreprises spécialisées et équipées d’engins lourds.
Par contre, pour les travaux plus légers, pour les milieux inaccessibles aux engins motorisés, pour les milieux sensibles où les travaux doivent être plus doux, plus précis, l’équipe d’agents de terrain du projet intervient.
Tronçonneuses et débroussailleuses sont les outils les plus employés et permettent l’ouverture des milieux tout en conservant une diversité botanique importante : lisière étagée, zone refuge, haies,...
Ces travaux légers créent aussi différentes niches écologiques temporaires : tas de branches, de foin, de rondins, bois mort sur pied,…
Un autre problème, de plus en plus d’actualité et nécessitant une réaction, est la gestion/éradication des plantes invasives (Balsamine de l'Himalaya et autres). Les méthodes employées sont le fauchage, l’arrachage et la sensibilisation de la population.
Devine, qui papillonne au jardin ?
Dès le début du printemps et jusqu’à l’automne, les papillons font partie de ces petits plaisirs rencontrés au jardin. Mais, connaissez-vous bien ces sympathiques visiteurs ?
Pour les découvrir, Natagora et le LIFE Papillons ont organisé durant le week-end des 1 et 2 août 2009, « Devine, qui papillonne au jardin ? », un grand recensement des papillons au jardin. Le public est ainsi invité à observer et compter les papillons de son jardin.
Participer à cette opération, c’est non seulement l’occasion de s’émerveiller en observant les différentes espèces de papillons qui visitent les fleurs du jardin mais aussi en partant à la recherche de ces insectes à travers bois et prairies.
Premières acquisitions en Haute Lesse
C’est là, aux sources de la Lesse, à Ochamps (Commune de Libin), village bien connu des naturalistes, que nous avons eu la chance d’acquérir 6 ha de prairies aux abords de ce joyau de biodiversité. C’est là aussi que nous avons trouvé une nouvelle population de Cuivré de la bistorte, entre l’ancienne Ferme de Maubeuge et le village. La partie la plus intéressante se situe en rive gauche de la Lesse sur une banquette humide. Une mosaïque se dessine entre jonchaies, magnocariçaies et mégaphorbiaies.
A mi-pente, on peut facilement voir l’autre attrait du site, un bosquet de vieux chênes remarquables d’où partent des haies vives. En contre bas, un fond de bois sera bientôt restaurer pour augmenter les surfaces favorables aux papillons.
Premières acquisitions sur l’Almache
A l’écart des zones urbanisées, entre Bièvre et Graide (Commune de Bièvre), le Ruisseau de Frouchî serpente entre les prairies en friche de Taman. C’est au lieu dit Robiafoi que nous avons réussit nos premiers achats de terrain.
La partie amont, en limite de zone Natura 2000, est en voie de recolonisation forestière. Les jeunes saules et bouleaux ont pris place au détriment des plantes bases. Mais on peut encore y observer des espèces caractéristiques des prairies humides. La coupe des arbres sur un tiers de la surface a été réalisée par nos agents de terrain. La clairière rouverte permettra aux papillons de recoloniser rapidement cette zone.
En partant vers l’aval, à 200 mètre de là, on atteint les prés de fauche de Taman. Cet ensemble de prés maigres fleuris et de prairies humides met en valeur une grande zone de suintement où le Comaret est roi ! Cet espace marécageux est d’une grande valeur patrimoniale car de nombreuses espèces végétales rares y croissent encore dans des conditions optimales. Il n’en n’est pas de même pour les cultures et pâtures voisines !
Agrandissement de la réserve naturelle de Graide
Aux portes de Graide (Commune de Bièvre), un affluent du Ry du Pré Cocheau chemine parallèlement à l’ancienne voie vicinale reliant Graide Station et le Faubourg. Cette superbe réserve naturelle caractérise le milieu de vie préférentiel du Cuivré de la bistorte. Il est toujours constitué d’une grande prairie à Bistorte, entourée par des arbrisseaux où le Saule est souvent le seul présent.
Pendant que les mâles se pourchassent le long des lisières, les femelles préfèrent les zones ouvertes, bien ensoleillées où pousse la Bistorte, l’unique plante nourricière des chenilles.
Une parcelle contigüe à la réserve naturelle, plantée en Epicéas a été acquise et les arbres ont été coupés en été 2009. Il reste du boulot avant l’installation d’une prairie riche en fleures !
Prospection de terrain
La prospection a pour but de découvrir de nouveaux sites inconnus jusqu’alors et occupés par le Cuivré de la bistorte (son absence est une donnée intéressante également). Elle permet d’assurer un suivi annuel de l’espèce : recensement, répartition, gestion des habitats.
Cette recherche se fait dans les sites NATURA 2000 concernés par le projet et sur lesquels nous pourrons intervenir : achat, restauration et entretien des milieux. Pratiquement, nous parcourrons à pied les habitats appropriés en comptant les papillons rencontrés sur notre chemin.